Les opérateurs culturels ont répondu dans la matinée de ce lundi, 20 septembre, à l’appel du Président de CNRD lieutenant-colonel Mamady doumbouya. À l’issue de cette concertation, plusieurs acteurs culturels disent avoir exposé les problèmes qui assaillent le secteur culturel depuis plus de trois ans, à l’épée, la réforme du ministère de la Culture à sa tête un ministre issu de leur corporation qui, selon eux, connaît mieux leur problème.
À la sortie de cette concertation qui a duré plus d’une heure, l’artiste Petit kandja déclare avoir ouvertement dit ses quatre vérités au président Lieutenant Colonel Mamady DOUMBOUYA :
« Je suis très content, très satisfait parce qu’aujourd’hui, le président nous a appelés et je lui ai dit mes quatre vérités, il doit changer le ministère de la Culture, il doit changer les mêmes têtes. Nous sommes fatigués, nous voulons avoir de bons changements pour propulser la culture. Il y a beaucoup de magouilles, les artistes ne sont jamais rétablis dans leurs droits.»
L’opérateur culturel et animateur à l’espace TV, Macka TRAORÉ, qui aussi était au rendez-vous, dit avoir répondu à l’appel des nouvelles autorités afin que la lumière soit projetée sur les maux dont souffre le secteur culturel depuis plus de trois ans et demandé la réouverture des activités :
« Nous avions répondu à l’appel des nouvelles autorités pour que définitivement la culture soit entendue, nous sommes venus en tant qu’opérateur culturel à la base être réceptif, dire certaines choses qu’on n’avait pas l’occasion de dire depuis longtemps. On leur a donc parlé de nos problèmes par exemple le fait que tout le monde travaille, nous non. Que nous fassions partir des commissions qui prennent des décisions autour de la culture et qu’il nous aide à enlever ses restrictions pour qu’enfin, nous travaillions », a-t-il raconté.
Poursuivant, il dit avoir demandé qu’ils (acteurs culturels) fassent partir du Conseil national de la transition pour que :
« Nous ayons notre mot à dire dans les prises de décisions futures du pays. Nous sommes face à quelqu’un qui est assez pragmatique donc quand c’est comme ça, nous sommes confiants que nos doléances soient prises en compte » ; « Les réponses ont été aussi claires que les questions. Le Président nous a dit être ouvert à toute discussion » a-t-il conclu
Selon Mamadou Lamine Diallo (Mamadou thug), le débat a aussi été axé sur la réforme des cadres du ministère de la Culture qui sont « obsolètes » dit-il :
« Aujourd’hui, la culture est négligée, les cadres du ministère sont obsolètes. Il faut une reforme, une nouvelle Guinée avec sa culture. Nous sommes de la même génération, le Colonel doumbouya est censé assister à un concert de Takana Zion ou un spectacle de Zébal Traoré puisque nous sommes de la même génération. Donc nous devons ouvrir le débat, parler et enlever tous ces anciens afin de faire une nouvelle Guinée », a fait remarquer Mamadou thug, Comédien et Président de l’association des troupes artistiques de Guinée.
De son côté, Mohamed Oularé dit benedi record défend avoir fait savoir que le changement doit s’effectuer depuis la tête, d’éviter de ramener les mêmes personnes à la tête du ministère de la Culture :
« C’est la tête qu’il faut changer. On a en marre que les mêmes têtes reviennent chaque fois. Nous aimerons que tout change, que les jeunes reviennent au pouvoir. Cela ne veut pas dire qu’on est assoiffés du pouvoir, surtout moi personnellement », a-t-il fait comme doléance, avant de promettre que :
« Si le système marche, moi, je suis un guerrier, je serai toujours là avec les jeunes et je me battrai toujours. Depuis l’indépendance tous les postes ministériels culturels, les dirigeants nous envoient un politicien pour être dans l’esprit du Président. Nous voulons quelqu’un de notre secteur qui va changer les choses ».
Ismaël Koné