Pour alléger aux difficultés liées en matière de mobilité des étudiants, le ministère de l’enseignement supérieur a pour lier la parole à l’acte, mis ce début de semaine, en circulation 11 bus dans le grand Conakry (Conakry-Coyah-Dubréka), faisant ainsi des va-et-vient dans différentes universités de la place.
Une situation qui, est unanimement saluée dans l’opinion publique, plus particulièrement chez les acteurs de l’éducation (étudiants, syndicats, associations estudiantines, enseignants). D’aucuns cependant, élèvent des voix contre les tarifs de transport fixés à 3.500 GNF par trajet.
En effet, Mamadou Oumar Barry, président du collectif des étudiants des universités publiques de Guinée (CEUPu-G), précise en ces termes : « Nous avons accueilli avec joie les bus de façon générale, parce que c’est un combat longtemps mené, parce que même si on n’a pas tout ce que nous voulons, mais ce n’est que le début, donc nous sommes vraiment Joyeux pour ces bus qui rentrent dans la circulation pour l’amélioration et de la mobilité des étudiants de façon générale », a-t-il confié à notre rédaction.
De poursuivre : « Certes, il y a eu des débats autour des tronçons, dit-il, c’est pour cela nous avons déjà entamé à sensibiliser tous les étudiants sur le fonctionnement des bus, en donnant leurs itinéraires, seulement ce qui a fait défaut, c’est peut-être la demande des cartes d’étudiants. Or que, dans les universités aussi publiques, il y a des problèmes avec les cartes, donc d’autres ceux qui font licence 1, licence 2, qui jusqu’à présent n’ont pas de cartes d’étudiants auront du mal à l’emprunter, avant la disponibilité des cartes biométriques qui seront disponibles après, pour le moment c’est ce qui fait défaut ».
Mais surtout le transport, dit-il : « beaucoup ont fustigé le transport car pour eux, ces bus sont pour tous les étudiants, mais en réalité, ceux qui sont tout près des institutions ne pourront pas bénéficier. Voilà, mais dans tous les cas, nous sommes vraiment heureux de façon générale, et nous allons prendre toutes les dispositions idoines pour expliquer comment les choses doivent se faire ». Avant de lancer un message au département dirigé par Dr Diaka Sidibé : « c’est d’utiliser à bon échéant l’argent collecté [les frais de transport], donc pour alimenter la flotte, et qu’il puisse nous aider si il y a des opportunités encore d’avoir d’autres bus, qu’ils puissent nous aider le plus vite que possible ».
Malgré cette nouvelle mesure prise en faveur des étudiants et la participation du bureau national des étudiants dans les politiques et programmes dudit ministère, ce collectif reste tout de même ferme sur un des plus importants points de leur revendication : «… Mais le plus important c’est de rencontrer le président de la transition, le pourquoi ? », s’interroge-t-il, tout en expliquant ceci, « Il y a plusieurs raisons : Premièrement, le président a rencontré toutes les couches sociales et on aime dire dans les journaux qu’on a toutes les couches sociales, pourquoi pas la couche estudiantine ? Nous sommes oubliés par la Transition. Le second point, nous faisons partie de la société, on ne peut pas dire toutes les couches sociales et qu’on nous ignore. Troisième point, ils (gouvernants, Ndlr) aiment dire enfait, que le président est là pour les jeunes et si on dit jeune là, parmi ces jeunes, il y en a la jeunesse estudiantine, et pourquoi nous, on nous a pas rencontrés ? C’est parce que nous nous sentons oublier…, nous aussi nous voulons rencontrer le président, c’est pour faire des plaidoyers, le budget des trois départements de l’éducation (MEPU-A, MESRSI et METFP, Ndlr), c’est 12% et notre département de tutelle 4% dans le budget ».
De son côté, Daouda Cissé, membre-fondateur du mouvement “Les bus dans nos campus“, animé d’un sentiment de fierté et de joie, dit ne pas trop se soucier des tarifs fixés sur ces bus : «… En vérité, ces bus sont là pour tous les étudiants, mais il est d’une importance capitale pour les étudiants qui habitent à une très grande distance de l’université. En plus monter dans ces bus nous offre quelques avantages : Primo, nous serons dans le confort, chose qui va nous permettre de rentrer dans nos différents centres d’études en bon état. Secundo, il y a du Wi-Fi dedans. Une fois dans ces bus, nous pouvons profiter pour télécharger nos cours et faire quelques recherches gratuitement ».
Pour ce qui est de l’entretien de ces UnivBUS, cet étudiant en licence 3, département de Droit à l’université Général Lansana Conté de Sonfonia, soutient que : « Les étudiants doivent se rendre compte de l’importance de ces bus pour notre couche, et le civisme doit nous guider dans leur utilisation. En plus, nous préconisons à ce que ces frais de transport servent à entretenir et à payer le personnel », a-t-il longuement insisté.
Il est important de noter qu’il y’a au total, une flotte de 25 bus exclusivement destinée aux étudiants, qui avoisinent les 85.000 sur l’ensemble du territoire national et qui prendront 30 places assises chacun, dont 11 bus pour la zone Grand-Conakry (aussi 1 bus stationnement), et les 13 autres à l’intérieur du pays.
G.T pour guineefunshow.com