Ce dimanche 27 novembre 2022, le 7e art (cinéma) était au centre des débats lors d’une conférence initiée par “Ciné Positive Campagne”, qui s’est tenue à Conakry et a connu la présence de plusieurs acteurs de ce secteur, autrefois importante activité économique de la République de Guinée.
Réunis à nouveau aux Studios Kirah de Kipé sous le thème “Pré-production” comme l’a souligné M. Abdoulaye Traoré, activistes cinématographique, entrepreneur audiovisuel, scénariste-réalisateur et DG de la Société Générale du Cinéma & Musique, ces professionnels du cinéma ont à tour de rôleé débattu sur plusieurs sujets liés au 7ème art et disent “se battre pour relancer le cinéma qui a fait ses preuves d’antan“.
D’entrée de jeu, le sieur Amadou Oury Bah, producteur du cinéma, festivalier et professionnel du domaine, a défini le thème du jour, l’une des étapes pour la réalisation d’un film -, comme suit.
« La pré-production d’un film, c’est le début et elle est travaillée par le réalisateur parce que c’est lui qui reçoit le scénario et après il faut faire le découpage technique… Il y a huit étapes de la pré-production : la scénarisation, le découpage technique, le dépouillement du film, le budget, les tâches aussi… Donc c’est de préparer tout ce qui va permettre à la réalisation, à la production réelle du film », a-t-il laissé entendre, tout en ajoutant les éléments comme les plans, les repérages et les castings.
Poursuivant, ce n° 1 du festival cinématographique “Les 7 jours du 7e Art” dira que : « dans le domaine cinématographique, jusqu’à maintenant on n’a pas un fond qui permet aux cinéastes d’avoir de l’argent pour aller produire. Toutes les productions que tu vois en Guinée, ceux qui sont à l’international sont financés par les institutions ou d’autres pays… », a-t-il indiqué. Avant d’annoncer une bonne nouvelle aux cinéastes présents, faisant état de la création et de l’alimentation d’un fonds en 2023 par l’ONACIG (Office National du Cinéma Guinéen), les permettant d’avoir un peu d’argent afin d’effectuer leurs activités cinématographiques.
Ensuite, il affirme ceci : « nous continuons à mettre des actions en place, qui vont encourager les gens à venir mettre de l’argent, à leur expliquer si tu veux mettre ton argent dans le cinéma, voilà ce que tu vas gagner donc le cinéma pour le faire, il faut de l’argent… Et le problème aussi en Guinée, il n’y a pas ce mécanisme carrément du cinéma, cette chaîne n’est pas respectée de la réalisation à la production, diffusion et distribution ».
Selon cet autre conférencier, il se dit être très content de voir ce qui est en train de se décider là et, a profité de l’occasion pour faire cette recommandation aux cinéastes guinéens.
« Mais une chose en tant qu’Américain c’est que nous en ce format-là, nous encourageons un autre format, un cercle où chacun contribue… », a confié M. Djoken Guy, homme influent du monde du cinéma et président de la Fondation Américaine pour le Développement Économique et Social, en déclarant que cela est “plus productif“.
Face à une interrogation d’un intervenant, la journaliste et actrice Tenin Kaba pour les intimes “TK” a reconnu tout d’abord qu’il y a beaucoup de talents en Guinée mais, déclare en ces termes : « C’est extraordinaire de voir les jeunes Guinéens qui sont inspirés, qui ont des trucs de dingue. Donc, c’est énervant de voir qu’on a les talents ici et jusque-là on n’arrive pas à sortir de très bons produits », a-t-elle signalé.
Pour clore, ces dits acteurs souhaitent vivement la création du fond de mobilité en cas d’invitation à l’extérieur du pays et demandent l’appui des mécènes pour décoller ce secteur.
G.T pour guineefunshow.com