De passage dans la célèbre émission “Grandes Gueules” d’Espace FM, le reggae-man guinéen, Mouctar Soumah alias Takana Zion a livré ses impressions ce jeudi 31 mars, sur l’actualité politique de sa nation, notamment la gestion de la transition par le CNRD, depuis le coup d’État survenu le 5 septembre dernier à nos jours.
Dans une dynamique de changer un pays, l’auteur de l’album “Human Supremacy” soutient qu’il faut forcément faire des sacrifices, car selon lui « tout le monde ne peut pas être content d’un chef, c’est normal », argumente-t-il.
Avant d’ajouter que : « Il suffit que toutes les actions soient basées sur la droiture et sur un esprit d’équité pour rassembler le peuple. Nous sommes guinéens, mais il y a des millions de guinéens qui ne se reconnaissent pas à travers le rouge, jaune et vert. Ils s’identifient à travers leurs ethnies. La seule phrase du CNRD que je retiens, c’est de tuer l’ethnie et c’est ce qu’il faut tuer. Aucun Guinéen aujourd’hui ne peut se vanter et dire qu’il n‘est pas métissé. C’est faux, tout le monde est métissé. Il faut se donner les mains et il faut bouger dans une synergie de rassemblement. Tant que nos efforts et nos esprits ne sont pas unis, on ne peut pas aller de l’avant. Nous allons continuer à répéter et répéter les mêmes erreurs ».
S’exprimant sur le cas des vieux leaders politiques qui ont plus de 70 ans, il déclare ceci : « Quand on a 75 ans et qu’on a été Directeur, Ministre ou Premier Ministre, on doit être maintenant un conseiller. Pourquoi vous voulez que l’on reconduise les mêmes personnes ? Quand on a 75 ans, on ne peut pas être un acteur politique dynamique. Il faut une nouvelle dynamique », a-t-il signalé, tout en déclarant que les jeunes se lancent en politique et demandent conseils à ces vieux.
À la question de savoir si à 75 ans, il ne pourrait plus chanter du reggae ou monter sur le podium pour faire, ce qu’il sait faire ? Le Mangana répond en ces termes : « ...la musique n’a rien avoir avec la politique…, je ne peux pas me transformer de musicien et devenir politicien. Et faire le même miracle, parce que ce que je fais, je le fais depuis tout petit, c’est ma vocation ».
Plus loin, dit-il : « Je n’abandonnerai jamais la musique pour quelconque position en Guinée, ni pour être leader politique, ni pour être ministre ou quelques postes que ce soit. Je peux faire toute ma vie en chantant…».
Pour terminer, l’artiste a insisté sur le fait de ne pas faire l’apologie de la Transition, ni du président Col. Mamadi Doumbouya.
G.T pour guineefunshow.com