Les examens nationaux (Baccalauréat unique, Brevet d’études du premier cycle et Certificat d’études élémentaires) démarrent à partir du 22 juillet prochain. Mais pour cette session 2021, ce sont les lycéens qui seront évalués en première position, une première en Guinée du moins ces dernières années. Une décision qui suscite beaucoup d’interrogations au sein de l’opinion publique. Le MENA indique que c’est l’une des stratégies adoptées pour éviter les fraudes.
Pr Alpha Amadou Bano Barry, ministre de l’Education nationale et de l’Alphabétisation, a donné cette précision ce mercredi chez nos confrères de FIM FM : « On a voulu innover pour une raison très simple. Le baccalauréat est l’examen phare où il y a les tentatives de fraude les plus élevées. Et donc si vous commencez par le baccalauréat, vous créez une situation de psychose sur le baccalauréat de telle sorte qu’avant que les candidats ne puissent penser avoir des liens, développer des stratégies et tout ce qui s’ensuit… le baccalauréat est terminé ».
En ce qui concerne les dispositions prises pour la sécurisation des épreuves, le ministre Bano Barry annonce avoir proposé que les sujets soient envoyés par mail pour « réduire la possibilité qu’il y ait d’interférence humaine dans la chaîne. Nous avons acheté du matériel informatique important et nous voulions remettre ça normalement le 16 juillet aux différents DPE et le DCE qui seront à Conakry pour qu’ils retournent avec ces groupes électrogènes, des portables, des ordinateurs fixes, des tablettes… je voulais que les sujets soient faits sous l’envoi électronique avec un code qui verrouille chaque sujet et on le donne à un DCE qui puisse accéder au contenu. Quand j’ai dit ça, je pense qu’il y en a qui ont cessé de dormir ».
Si cette première proposition a été rejetée par son entourage, le ministre a présenté une seconde qui consistait « à limiter le nombre de personnes ayant accès aux sujets », parce que précise-t-il « pour qu’il y ait fuite, c’est parce qu’il y a eu beaucoup de personnes qui ont touché aux sujets. L’idée est que l’inspecteur général, celui qui est chargé de choisir le sujet qui va être proposé dans la salle soit le seul en capacité d’imprimer les sujets, de les mettre dans les enveloppes, puis de les mettre à la disposition des jurés et des DPE », explique-t-il. Mais cette deuxième stratégie n’a pas, selon le ministre, été adoptée non plus, pour des raisons, dit-il, des difficultés liées « au volume du travail et la capacité des uns et aux autres de faire ça ». Même s’il souhaite néanmoins que « le nombre de personnes impliquées dans l’impression, la multiplication, des sujets d’examen soient réduits au plus petit nombre possible. Idéalement, ils ne devraient pas dépasser 2 personnes ».