Après la nomination des membres du comité de CONOR, hier soir, l’un des meilleurs observateurs du football guinéen, Ibrahima Jair Keïta a fait une sortie pour dépeindre la situation. Il s’est exprimé via son compte Facebook pour décrire la situation, avec les nouvelles têtes au sein du nouveau comité de normalisation du football guinéen. Notre rédaction s’est approchée de lui, pour mettre à disposition de nos lecteurs ses bonnes analyses.
La composition du CONOR Comité de normalisation de la FGF.
Qui a choisi la Présidente ?
Pour commencer, Madame Sy Mariame Diallo est une grande Dame que j’admire et respecte pour son sens des affaires dans le secteur du tourisme. Elle a aussi une expérience gouvernementale pour avoir été ministre sous la Transition en 2010.
Cependant, je ne pense pas qu’elle soit la personne qu’il faut pour normaliser la Feguifoot. Puisqu’elle est étrange au monde du sport en général et au monde du football en particulier. Sauf erreur de ma part.
Aussi, me semble-t-il, elle n’est pas au fait de l’administration du sport.
Par exemple, elle aurait bien pu être très utile au pays, à un poste de Conseillère au Ministère du tourisme et de l’hôtellerie, où son immense expérience pourrait être capitalisée pour booster ce secteur. Nous devons éviter les erreurs du passé.
L’on se rappelle que l’origine lointaine de la gouvernance du football guinéen remonte à la dissolution de la FGF et la nomination d’un opérateur économique à la tête de l’institution.
L’on se rappelle aussi de l’amateurisme qui a caractérisé le récent Comité de normalisation dont nous vivons les conséquences à ce jour.
Qu’est-ce qu’un Comité de normalisation ? Et quelle personnalité pour le diriger ?
C’est une structure provisoire chargée de mettre une structure institutionnelle dans les normes conformes à l’orthodoxie et aux règles nationales et supranationales.
Pour ce faire, les membres doivent être reconnus pour leur maîtrise du sujet, leur professionnalisme et leur probité.
En la matière, nous aurions pu trouver mieux à la tête du CONOR, si nous voulons effectivement que la transition de la gouvernance de football donne des résultats dans l’intérêt du pays.
À ce titre, je pense que notre pays dispose de personnes ressources de qualité qui peuvent être membres et assumer pleinement le poste de Président du CONOR.
Parmi ces cadres, je citerai :
1) Mme Germaine Manguet, Universitaire, Diplômée de l’administration du Sport, Ancienne membre du Comité Olympique et Sportif guinéen, Cheffe de Cabinet et Ancienne Ministre des Sports. Plusieurs fois Cheffe des délégations sportives à l’étranger. Depuis sa sortie de l’université en 1983, elle a servi dans le monde de la jeunesse et des sports.
2) Mr Gaoussou Diaby, éminent journaliste sportif à la retraite. Connu pour son intégrité et sa maîtrise des Lois et de l’administration du football.
Depuis le début des années 1970, cet homme vit le football Guinéen sans jamais se mêler des pratiques malsaines et des combats de tranchées.
3) Mr Thierno Saidou Diakité, ancien banquier et Chroniqueur sportif qui s’est toujours obligé la rigueur dans ses analyses.
Je pense sincèrement que ces cadres expérimentés donneront au CONOR un contenu certain, avec des résultats nettement meilleurs.
Ce qui est intéressant, c’est qu’aucun de ces cadres n’est intéressé pour un poste quelconque à la FGF.
Aussi, aucun d’eux ne roule pour l’une ou l’autre des groupes belligérants qui divise la famille du football et pollue l’atmosphère du sport roi en Guinée.
Un mot pour la FIFA ?
La FIFA doit revoir sa copie, particulièrement pour le poste de Président du CONOR.
Si c’est le Ministère des Sports qui a envoyé la liste, dans ce cas, je serais tenté de croire que des compatriotes ont trompé le Ministre.
Le premier CONOR a échoué à cause des règlements de comptes et de la légèreté de certains de ses membres.
Nous devons tenir compte de nos erreurs passées. Sinon, la Guinée passera toujours pour ridicule dans le concert des nations. A-t-il déclaré cet averti du football guinéen.