La grogne des étudiants des universités publiques (Gamal et Sonfonia) divise le collectif des universités publiques de Guinée. Si d’aucuns trouvent la manifestation comme le seul moyen pour se faire entendre, d’autres cependant regrettent l’allure qu’elle a prise, conduisant à l’interpelle de certains étudiants.
Dans un entretien accordé à la rédaction de Guineefunshow.com, Mory Camara, le n°1 du collectif de ce mouvement estudiantin, s’est exprimé sur sa prétendue exclusion du bureau national des étudiants. Déclarant ne pas avoir reçu une note provenant dudit bureau, avec à sa tête Mamadou Oumar Barry, président du collectif des étudiants des universités publiques et de Guinée (CEUPU-G).
<< C’est sur les ondes de la radio Espace que j’ai appris cette nouvelle hier aux environs de 18h. Ceux qui sont derrière cette action n’ont rédigé aucune note officielle annonçant mon licenciement. Ils ont préféré partir directement à la radio pour parler. Or, avant d’aller sur les antennes, ils auraient dû me tenir informé d’abord, que je prenne la nouvelle bonne ou mauvaise, ils auraient dû le faire. Ce geste a été fait juste pour s’opposer au combat des étudiants et non pour appliquer une sanction car je n’ai commis aucune erreur. Mais j’ai reçu l’information avec très peu de choc car sachant déjà leur position dans ce mouvement de défense de l’intérêt des étudiants, leur silence, et parfois même leur opposition est très significative >>, a-t-il laissé entendre à notre micro.
Selon lui, la décision de marche pacifique était commune jusqu’à un moment donné où une partie des décideurs dans le mouvement a désisté. Malgré cela, en tant que responsable soumis à un autre, il assure qu’il n’a fait que respecter les décisions prises.
<< Le rôle d’un chef, ce n’est pas de décider mais d’appliquer ce qui a été décidé. Nous disons que la dignité est l’harmonie entre le dit et le fait. Surtout que c’est une marche pacifique des étudiants pour se faire entendre, qui ne présente aucune motivation politique, qui ne demande pas le départ d’une autorité, d’un responsable ou d’un haut cadre, qui ne consiste pas à jeter les pierres ou détruire les biens de l’Etat, qui n’a pas pour vocation de saboter un régime. Je ne vois pas les raisons de leur changement de position à la dernière minute >>, a fait remarquer Mory Camara.
Il soutient d’ailleurs que cette décision a été prise après plusieurs mois de démarches administratives, dit-il : << afin de pouvoir passer le message des étudiants aux nouvelles autorités. Mais nous n’avons pas réussi à tenir un dialogue avec les personnalités sollicitées. À un moment donné, lorsqu’on n’est pas écouté, on devient frustré. La Guinée est un pays riche qui ne mérite pas l’étiquette qu’on lui colle aujourd’hui. Et cette situation, en principe c’est les étudiants qui sont appelés à la changer. Mais on ne peut pas le faire si les conditions que nous demandons ne sont pas créés >>.
Pour terminer, le président des étudiants de Gamal a lancé un appel aux autorités en place, afin de résoudre les difficultés auxquelles sont confrontés les étudiants des institutions d’enseignement supérieur du pays.
<< Nous demandons des éléments indispensables, nous voulons des laboratoires équipés pour les travaux pratiques et les bus pour faciliter le transport des étudiants vu la carence extraordinaire des véhicules de transport dans la circulation. Nous avons un gouvernement qui écoute, nous espérons être entendus >>, a-t-il déclaré tout en restant optimiste.
Il est faut noter qu’une réunion d’urgence a été convoqué par le CEUPU-G dans la soirée pour discuter du mécanisme de renouvellement des Bureaux des étudiants décentralisés, de la tournée du bureau national du collectif des Étudiants des universités Publiques de Guinée dans les IES Publiques du pays et de la situation actuelle dans les universités de Gamal et Sonfonia.
Affaire à suivre…
G.T pour guineefunshow.com