Aissatou Lamarana Barry dit Aila fait partie du lot des jeunes journalistes animatrices de la panafricaine des chaînes qui donnent un autre visage au métier de journaliste en Guinée, de part ses quelques émissions de reportages et d’interviews qui font de ce média une référence. Fraîchement débarquée dans l’entrepreneuriat, elle décide de partager avec nous, son parcours fructueux, son expérience d’entrepreneur et ses visions.
GFS : bonjour Pouvez-vous nous parler de vous ?
Aïla : je m’appelle Aissatou lamarana Barry, Aila Barry pour les intimes.
Pourquoi le journalisme ?
Le journalisme, c’est pour moi une passion, depuis l’enfance. Dès mon jeune âge, je regardais beaucoup la RTG, et en voyant Marie Louise Sanoussy présenter le JT, ça me fascinait tellement que je me disais tiens ! quand je vais grandir je vais être comme elle. Mais ce qui m’a vraiment motivé à le faire quand j’ai grandi, c’est pour faire passer le message de ceux qui n’en ont pas. “Etre la voix des sans voix”, pour pouvoir être celle qui va défendre les démunis, je me dis en faisant le journalisme, je peux dénoncer ce qui va et ce qui ne va pas. En un mot, c’est un peu l’envie d’aider ce pays, l’envie d’apporter ma contribution, qui fait que j’ai vraiment choisi ce métier.
D’où vient l’idée d’entreprendre ?
Alors l’entreprenariat jeune est un domaine que j’ai voulu embrasser tout récemment, c’est-à-dire en janvier 2021, parce que mon entreprise je l’ai créée le même mois. L’idée germait petit à petit parce que je me disais que je n’allais tout de même pas rester dans le journalisme éternellement. Il fallait donc faire quelque chose qui peut m’aider à m’auto suffire, je me suis dit pourquoi ne pas entreprendre et faire quelque chose que j’aime qui pourra m’aider et aider d’autres jeunes dans l’avenir.
Avez-vous rencontré des difficultés avant à ce stade ?
Des difficultés certes j’en ai rencontrés beaucoup d’ailleurs, déjà l’obtention du budget pour la création c’était compliqué puisqu’il fallait économiser, il fallait se prendre en charge et donc c’était très compliqué d’économiser pour pouvoir faire face aux dépenses, mais avec l’aide de ma collègue Arabiou bah, avec qui j’ai créé l’entreprise, on s’est donné la main en cotisant de part et d’autre pour mettre quelque chose de côté et créer “Aira évents” aujourd’hui, qui, vraiment marche beaucoup et qui nous permet quand même d’aider d’autres jeunes et surtout de réaliser le rêve que nous avions toutes les deux.
Comptez-vous quitter le journalisme pour un autre métier un jour ?
Quitter le journalisme pour un autre métier ? Non, pour le moment je n’ambitionne pas de le faire, parce que c’est un peu ma vie, c’est ce que j’ai opté depuis toute petite, mais néanmoins je compte jumeler le journalisme avec d’autres activités que je mène parallèlement, c’est à dire la communication, le service hôtesse, la décoration que je fais et tout !
Où vous vous voyez dans 5 ans?
Dans 5 ans, je voudrais voir Aira évents grandir de plus, couvrir des événements à l’ international, tenir des panels, des ateliers pour la jeune génération, aider surtout les femmes, la jeune fille à se prendre en charge à s’autodéfinir, faire des ateliers pour permettre aux jeunes femmes de savoir que l’avenir c’est surtout en travaillant qu’on peut grandir et non pas en comptant sur une autre personne.
Vous évoluez dans un domaine avec plein de concurrents, comment comptez-vous vous démarquer ?
Beaucoup de concurrents certes, dans le domaine de l’entrepreneuriat surtout avec les agences y’en à plein à Conakry, mais je me dis que je ne suis en concurrence avec personne parce que ce que je veux c’est bien sûr révolutionner ce domaine, mais je ne chercherai jamais à nuire à mon prochain. On est nombreux mais Dieu est là pour tout le monde et donc la concurrence ne m’effraie pas, j’essaie d’innover, de mettre un accent particulier sur la culture Guinéenne parce ce qu’il faut valoriser ce que nous avons d’abord. Donc, dans tout ce que je fais, j’essaie d’abord de pimenter la chose avec une touche Guinéenne, que ça soit en décoration avec mon service hôtesse, c’est toujours une touche africaine, guinéenne en particulier que j’essaie d’accompagner dans mes événements et activités.
Un conseil pour des jeunes filles qui veulent avoir une carrière semblable à la vôtre ?
Un message pour la jeune fille, pourquoi pas les jeunes en général, parce que je me dis qu’il y a d’hommes aussi qui m’aiment beaucoup, qui se demandent comment est ce que j’ai réussi. Le message est tout simplement leur dire que voilà il faut se lever très tôt, il faut avoir des rêves et surtout savoir les concrétiser. Rêver, c’est bon, mais savoir les concrétiser est meilleur, donc il ne faut jamais baisser les bras. Je rencontre des obstacles tous les jours, mais j’essaie de les damer en ma manière, donc faites comme moi, rêvez mais réussissez à réaliser vos rêves; c’est le plus important.
Un mot pour la fin ?
Mon mot de la fin est adressé à votre site d’information guineefunshow.com, je vous félicite, je vous dis grand merci parce qu’aujourd’hui vous accompagnez les acteurs culturels, nous jeunes et j’espère que Dieu va nous accompagner tous, parce qu’on en a besoin. Merci encore une fois de m’avoir donné l’opportunité de m’exprimer sur ma carrière, merci à Guineefunshow, merci à tous ceux qui vous lisent parce que c’est grâce à eux que nous existons, merci à vous et à la prochaine !